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Nicolas Chuquet (né en 1445 (certaines sources indiquent 1455) à Paris, France ; mort en 1488 (certaines sources indiquent 1500) à Lyon, France) fut un mathématicien français dont le travail grandiose, Triparty en la science des nombres fut non-publié de son vivant. La plupart de cet ouvrage, néanmoins, fut copié sans attribution par Estienne de La Roche dans son livre datant de 1520, Larismetique. Dans les années 1870, un érudit Aristide Marre découvrit le manuscrit de Chuquet et le publia en 1880. Le manuscrit contenait des notes de la main de De La Roche.
La pensée de Chuquet fut brilliante et très en avance sur son temps. Il inventa sa propre notation pour les concepts algébriques et les exponentiations. Il semble avoir été le premier mathematicien à avoir reconnu le zéro et les nombres négatifs comme exposants.
Son livre montre un nombre énorme divisé en groupe de six chiffres, et dans un court passage, il établit que les groupes peuvent être appelés « million, la seconde marque byllion, la troisième marque tryllion, la quatrième quadrillion, la cinquième quyillion, la sixième sixlion, la septième septyllion, la huitième ottyllion, la neuvième nonyllion et ainsi de suite avec les autres aussi loin que l'on désire aller. » A cause de ceci, il est quelquefois accrédité comme l'inventeur des noms modernes des grands nombres. Néanmoins, ceci est une simplification un peu rapide. Le mot million a été en usage des siècles avant Chuquet. En 1475, Jehan Adam enregistra les mots « bymillion » et « trimillion » (pour 1012 et 1018) et il est admis que ces mots ou d'autres similaires étaient d'un usage général à cette période. Chuquet fut, néanmoins, l'auteur original du premier usage publié d'une série de noms, étendus et systématiques en -illion ou -yllion.
Le système dans lequel les noms million, billion, trillion, etc. font référence aux puissances d'un million est quelquefois nommé le système Chuquet. Chuquet, néanmoins, fit référence à ces termes seulement en passant, et, dans un endroit il les utilise pour vouloir dire puissance d'un million, et dans un autre, il les utilise dans le « style américain » :
"Au lieu de dire mille milliers, on dira million, au lieu de dire mille millions, on dira byllion, etc., et tryllion, quadrilion ... octylion, nonyllion, et ainsi des autres si plus oultre on voulait proceder." "Instead of saying one thousand thousand, one may say million; instead of saying one thousand million, one may say billion, — and trillion, quadrillion, ... octillion, nonillion, and others as well, as far as you wish to go."
Le travail de Chuquet eut une petite influence directe car son travail ne fut pas publié jusqu'aux années 1870, mais la plupart de celui-ci fut copié (sans attribution) par Estienne De La Roche dans une partie de son livre datant de 1520, Larismetique.
Autour de 1550, Jacques Pelletier du Mans adopta un système basé sur les puissances de 106, et ajouta le terme « milliard » pour 109. Ce système fut utilisé en Angleterre et en Allemagne et dans une partie du reste de l'Europe. Ce système est quelquefois appelé le système de Chuquet-Pelletier. En France et aux Etats-Unis un système différent devint établi où le terme billion signifie 109. Plus tard, l'Angleterre rejoignit les USA et d'autres pays dans l'usage du système dit d'échelle courte ; alors que la France rejoignit l'Allemagne, le reste de l'Europe et la plupart du monde dans l'usage du système de Chuquet-Pelletier, dit d'échelle longue.
Il est indéniable que Chuquet fut l'auteur du premier système publié (publié dans le travail Triparty en la science des nombres, non par Chuquet, mais par Estienne de la Roche) pour les noms des grands nombres en combinant les préfixes dérivés du latin avec le suffixe -illion (Wikipédia). |